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work

Mésopotamie / 2017

Pièce unique, 125 x 100 cm. Bois et carreaux de verre.

« Cette image est un détail, un fragment d'un plan plus large d'une image amateur : un puits de pétrole détruit par Daesh en décembre 2016 dans la région de Mossoul, l'ancienne Mésopotamie, là où est née la technique de la mosaïque. Voilà pour le réel, voilà pour l’H/histoire. Mais est-ce vraiment tout ?
Mésopotamie place le spectateur face au temps. Ou plutôt face à la persistance des images dans le temps. En utilisant une technique millénaire pour représenter la fugacité d’un acte, l’artiste défie l’immédiateté de l’image moderne. En ancrant cet acte - si absolument fugitif - commis par un groupe si intensément violent, dans une historicité classique de la représentation, l’oeuvre fait acte de mémoire. Quand la matière même de l’image captée, pixelisée, enregistrée, numérisée se montre vulnérable, retouchable, montable, fakable, sa réalisation dans l’espace est sa seule voie de survie.
Se souvenir, c’est donc inscrire l’histoire sur les murs, assembler patiemment des petits carreaux de verre colorés pour qu’on ne puisse jamais dire: cela n’a pas existé. Lutter contre la mort programmée et prévisible c’est donc ici lutter contre la mort tout court.
La Mésopotamie est éternelle.»
Myriam Le Basque

 

Unique piece, 125 x 100 cm. Wood and glass tiles.

"This picture is actually only a fragment of a larger digital image taken by an anonymous bystander: an oil well destroyed by Daesh in December 2016 near Mosul, in what used to be ancient Mesopotamia, where the mosaic technique was invented. Now that’s for reality, that’s for History. But is it all?
Mesopotamia places the viewer face-to-face with Time. Or rather with the continuity of images through time. By using a thousands-years old technique to represent the fleeting nature of a single human action, the artist defies the immediacy of modern images. By setting this act – so absolutely fugitive and captured as such, committed by a group so intensely violent – in a form of historical representation, Mesopotamia creates an artifact of global memory. Indeed, at a time when the very substance of an image caught, pixelated, recorded, digitalized, appears vulnerable, retouchable, stageable, fakable, its realization becomes its only way to survive.
Remembrance is carving history on walls, patiently assembling small pieces of colored glass so that it cannot be said: it never happened. Fighting against the predictable and programmed death of memory is, in the end, fighting against death itself.
Everlasting Mesopotamia."
Myriam Le Basque